LES DOSSIERS TÉMOIGNAGE D’UNJOURUNEVENTE

Vente Directe à domicile, MLM, vente en réunion… Quand on parle de ce type d’activité, il n’est pas rare que la première réaction soit : Ah! C’est un système pyramidal! Et pourtant non!, cela n’a rien à voir. On vous explique tout avec Sabine Mairesse qui a développé son activité professionnelle en s’appuyant sur une société de MLM.

Sabine, ancienne cadre sup se définit comme une entrepreneuse !

Sabine, C’est quoi le MLM?

Littéralement, MLM est le raccourci de Multi Level Marketing. C’est une méthode de mise sur le marché de produits en rémunérant plusieurs niveaux d’intervenants dans la distribution.
En général, 2, 3, jusqu’à 6 niveaux d’intervenants entre la marque elle-même et le client ont une répercussion financière de la vente d’un produit.
Celui qui vend bénéficie d’une marge, et il est le seul à la toucher, à laquelle s’ajoute une commission, qui elle s’applique aux niveaux définis dans le plan de rémunération de l’entreprise, la marque qui fabrique les produits.

Le MLM est un concept de distribution, et son nom même évoque la dimension rémunération, qui de mon point de vue fausse d’emblée l’image et la vocation de ce système de distribution extrêmement performant s’il est basé sur une éthique de travail forte et un grand niveau d’engagement et de valeurs personnelles de ses acteurs.
Qualifier un concept de distribution par le mode de rémunération de ses intervenants équivaut pour moi à dire « je suis commercial avec un fixe et x % de commissionnement sur les ventes de ma région… ». Qui est concerné par la rémunération d’un commercial avant même de savoir ce qu’il peut vous proposer comme produit ?
Ou bien « je suis franchisé indépendant de la marque XYZ », plutôt que « j’ai une boutique de la marque XYZ…

Pourquoi j’insiste sur cette dimension du choix des mots employés ?
Parce que MLM a longtemps été le raccourci pour évoquer des activités de distribution plus que équivoques, voire malhonnêtes, qui embarquaient à leur bord 2 catégories d’individus : des ambitieux aux dents longues et des naïfs désemparés par le monde du travail.

Je vais choquer peut-être. Je suis depuis 8 ans adossée à une marque dite « de MLM » pour mon plus grand bonheur et je peux vous expliquer pourquoi.

Pourquoi confond-t-on le MLM avec un système de vente pyramidal?

On confond MLM avec vente pyramidale en grande partie parce que dans les années passées, devant le succès remporté par ce mode de distribution qui a vu le jour dans les années 80, des entreprises visant le profit rapide et s’adressant à des distributeurs qui eux aussi étaient alléchés par le profit rapide, ont fleuri un peu partout dans le monde.

Leur fonctionnement était assimilable à la pyramide de Ponzi. Je vous laisserai regarder sur Youtube des explications rapides sur ce fonctionnement, qui en résumé ne repose que sur le paiement de droits d’entrée de plusieurs niveaux de distributeurs permettant de rémunérer les niveaux en amont . Vous comprendrez combien il était intéressant pour les plus avides d’intervenir parmi les initiateurs de la pyramide, dont la rémunération s’envolait très vite sans nécessiter aucune action de leur part à partir du moment où ils avaient lancé leur 1er niveau de distribution. Et distribution de quoi ?
C’était souvent obscur, soit les services étaient virtuels, soit ils n’existaient tout simplement pas.
Pour avoir travaillé dans une grande entreprise internationale d’informatique très réputée, je vous confirme par contre que certaines pyramides sont très légales et même très officielles. Celles par exemple de la rémunération des cadres dirigeants d’entreprises très connues, le PDG n’est il pas généralement plus rémunéré que ses chefs de services, qui sont eux-mêmes mieux payés que leurs sous-directeurs etc ?
La répartition du profit n’est dans la plupart du temps pas vraiment répartie avec équité n’est-ce pas ?
Après, il va être important de définir ce que veut dire équité ?
Dans le système de distribution en multi-niveaux, des pare-feux sont nécessaires justement pour permettre l’équité des rémunérations, et qu’elles correspondent à un travail réel et à une contribution vérifiable au système de distribution de chacun des intervenants.
L’entreprise avec laquelle je travaille par exemple exige un minimum de chiffre d’affaires généré par chacun des intervenants pour qu’il soit éligible au commissionnement lié aux autres niveaux d’intervenants.

Quels sont les critères qui me permettent de détecter si la société dans laquelle je rentre est une société correcte?

Je vais vous parler de la France, mais les critères sont à peu près identiques dans beaucoup de pays.
Tout d’abord un premier réflexe doit être de vérifier le cadre légal d’intervention de la société qui propose la distribution de ses produits. La Fédération de la Vente Directe en France met à disposition sur son site web une liste d’une partie de ces entreprises membres autorisées à vendre par ce concept.

Ensuite, il est nécessaire d’avoir confiance dans la personne qui vous connecte à l’entreprise. Si elle n’a rien à cacher d’illégal, elle répondra à vos questions et vous proposera une présentation très transparente de l’entreprise dont elle a choisi d’être partenaire.
Il est notamment important de regarder de près la manière dont vous serez rémunéré, vous trouverez normalement le plan de rémunération ou de « compensation » sur le site public de l’entreprise.

Souvent, notre premier réflexe est de regarder sur Google ce que l’on dit de l’entreprise. Je prends pour ma part avec circonspection les commentaires souvent négatifs qui apparaissent en premier. Ils créent de la polémique, plus attractive que les informations positives sur quel que sujet que ce soit. Et ils sont souvent écrits par des distributeurs déçus de leur échec à développer leur activité à la hauteur de leurs attentes. Il faut garder en mémoire que les rémunérations sont à la hauteur des efforts et de la constance que l’on met dans le projet.

Et vous, Sabine, quels ont été vos déclics pour démarrer comme entrepreneuse?

Pour ma part, c’est plus par rejet des modèles qui ne me convenaient plus que par l’attrait de l’entrepreneuriat. En France, tout est si compliqué et lourd pour entreprendre que cela ne m’avait jamais fait rêver. Une première expérience en parallèle de mon dernier emploi salarié m’avait fait toucher du doigt la lourdeur de gérer des stocks, avoir des employés, faire des horaires de fous dans une boutique de vin et d’épicerie fine dont j’étais co-gérante.

C’est pour cela que le modèle du marketing d’attraction ou relationnel m’a séduite, même si le mot n’a jamais été prononcé lorsque j’ai démarré la distribution des produits de soin que j’ai choisie voici 8 ans maintenant.

Tout me semblait si facile que j’ai eu du mal à croire que c’était possible.
Les possibilités de croissance incroyable à l’international, en l’occurrence dans 49 pays pour l’entreprise que j’ai choisie, m’ont réellement fascinée ! Le 2e élément a été la capacité d’innovation de l’entreprise, puisqu’elle réalise des économies énormes en distribuant en réseau, elle investit une grande part de ses bénéfices dans la recherche et développement, d’où des innovations assez bluffantes que les distributeurs ensuite ont la chance de pouvoir distribuer ! le cercle est vertueux, et cela m’a beaucoup plu et me plait je crois encore un peu plus chaque jour…

L’idée de revenir sur un emploi salarié dans les environnements professionnels extrêmement pressurisants et qui réservent peu de place à l’individu et à ses talents personnels a fini de me convaincre que j’avais fait le bon choix !

On découvre en avançant dans le projet de distribution en vente directe les axes plus ardus sur lesquels on risque de butter et sur lesquels on va devoir travailler. A chaque personne son projet et ses difficultés, mais aussi ses points forts et ses réussites !