Vente directe à domicileInfo Magazine, article d’Anne-Marie Muia publié le 30 juin 2014

La vente directe à domicile est le 3e canal de distribution en France : il représente un chiffre d’affaires de 3,7 milliards d’euros en 2013. Le département de la Haute-Vienne compte 2.773 vendeurs. Rencontres.

Fini l’époque où la vente à domicile était à la fois « has been » et réservée à une clientèle rurale. Aujourd’hui, elle répond à la demande de clients, souvent de clientes d’ailleurs, jeunes à la recherche de convivialité et d’une nouvelle manière de consom-mer. La vente à domicile a le vent en poupe et les chiffres le confirment. Elle devient un poids lourd dans le commerce.

EN PLEINE EXPANSION

Avec plus de 100.000 emplois créés en France entre 2010 et 2013, le secteur de la vente en réunion est aujourd’hui le 1er recruteur à l’échelon national, selon le CRE-DOC. La vente directe à domicile est le 3e canal de distribution de l’Hexagone (après la vente en magasin et celle par correspondance). Elle représente un chiffre d’affaires de 3,7 milliards d’euros en 2013 et emploie 403.000 vendeurs.
En pleine expansion (+ 78% depuis 2000), le secteur a multiplié par six ses effectifs en 20 ans, date à laquelle a été instauré le statut spécifique de VDI (vendeur à domicile indépendant).

 

PAS FORCÉMENT RISQUÉ

Le département de la Haute-Vienne compte 2.773 vendeurs et 172 ont été recrutés en 2012.
Olivier Guilbaud est le président de la région Limousin-Auvergne-Poitou-Charentes de la Fédération de la vente directe. Il est également le codirigeant du laboratoire Body Nature, une entreprise familiale créée en 1912 par Gilles, le père, en plein développe-ment (avec un chiffre d’affaires de 20M€ en 2013). Elle propose des produits écolo-giques et biologiques dans les domaines de l’entretien, des cosmétiques et du bien-être. Respectueux de l’homme et l’environnement, ceux-ci sont certifiés Ecocert et AB. Fabriqués en Poitou-Charentes, ils sont distribués en vente directe dans la France en-tière, grâce à 800 conseillères.
« Les réunions à domicile durent entre une et trois heures. Elles nécessitent une grande capacité d’écoute. Dans le contexte actuel, où on dispose de nombreux outils de communication comme le web, le portable, plus on « technoïse » la relation, plus on a besoin de l’humain, commente Olivier Guilbaud. Au laboratoire, certaines conseil-lères-distributrices ont démarré en cherchant un complément d’activité ou de revenus, qui au fil du temps est devenu une activité principale ».
Et de continuer : « La vente directe est risquée comme toute activité commerciale. Mais c’est un risque maîtrisé : la conseillère peut choisir son secteur d’activité, son en-treprise, l’affiliation à la Fédération étant un gage de sérieux ».

 

Info magazine

80% DE FEMMES

Particulièrement prisée par les femmes qui représentent 80 % des effectifs, la vente à domicile représente une opportunité pour trouver un emploi ou engager une recon-version professionnelle. Parmi les activités qui marchent, l’habitat (arts ménagers, équipements), la gastronomie, le bien-être, la beauté et la mode. « Cela permet de concilier vie privée et professionnelle. Nous observons un rajeunissement des conseillères, l’âge moyen passant de 45-50 ans à 30-35 ans. Elles ont encore de jeunes enfants, dont elles souhaitent profiter. Avec des horaires flexibles et pouvant travailler davantage durant les vacances scolaires, elles fixent leurs objectifs, détaille le président régional de la Fédération. Mais il y a des contraintes comme partout : chaque conseiller est son propre patron. Il faut s’investir pour récolter. On n’a rien sans rien ».

Pour lire la suite de l’article, cliquez ici

Source et Crédit images Info Magazine